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Archives de Mai, 2010

Sainte Jeanne d’Arc

C'est la fête des mères aujourd'hui, et c'est aussi sainte Jeanne d'Arc. Je l'avais oublié, des amis m'ont rappelée à l'ordre… du Temple !

 

Jeanne d'Arc. Vierge (+1431)

Fille d'humbles paysans de Lorraine (« on m'appelait Jeannette »), elle entendit des voix mystérieuses alors qu'elle n'avait que 13 ans. Saint Michel, Sainte Catherine et Sainte Marguerite, pendant trois ans, lui demandèrent de libérer la France et de faire sacrer le roi à Reims. A Chinon, premier prodige, le roi donne une armée à cette bergère de 16 ans, ignorante des lois de la guerre. En huit jours, au début du mois de mai, elle délivre Orléans assiégée depuis sept mois. En juillet, Charles VII est sacré roi à Reims. Après les réussites difficiles, vint le temps des épreuves. Le roi abandonne Jeanne, un an après Orléans, elle est faite prisonnière à Compiègne, livrée aux Anglais, passe un an en prison, courageuse, héroïque dans sa pureté devant les tentatives des soldats. Sous prétexte qu'elle s'habille en homme, elle est condamnée comme hérétique. Seule lui reste la foi, et l'encouragement de ses voix. Elle meurt brûlée vive à 19 ans, à Rouen le 30 mai 1431 [Source : Nominis].

Jeanne d’Arc était chevalier, ce qui peut surprendre aujourd’hui. Elle était l’émissaire de l’ancien ordre templier. Si les chevaliers templiers hommes ont péri ou sont en exil, des femmes prennent la relève pour prouver que, exclues de la succession au trône, elles peuvent être égales dans une organisation monarchique en réseau. Jeanne d’Arc a su ranimer la confiance au sein du royaume, grâce à son charisme hors du commun lié à sa mission. Elle affirme qu’un signe secret perpétue l’alliance entre Dieu et la France, car elle est missionnée pour porter la lumière d’un idéal de fraternité et de paix entre les hommes.

Jeanne d’Arc portait un étendard timbré de la fleur de lys et des mots JesusMaria. Un écuyer lui fut attribué pour la servir. Concernant son épée, elle la fit rechercher dans la chapelle de Sainte-Catherine de Fierbois, derrière des pierres ; elle était marquée de cinq petites croix ; certains prétendent qu’il s’agissait de celle de Charles Martel qui l’aurait offerte aux prêtres de ce sanctuaire.

Une femme armée chevalier, serait-ce envisageable aujourd’hui ? Pourquoi pas ! Défendre un idéal de fraternité et de paix parmi les hommes est une vertu universelle et intemporelle. Peut-être cependant que l’épée ne sied guère à une âme féminine, et qu’il pourrait lui être substitué une baguette magique, celle d’une fée, qui aurait pour nom Mélusine, Clochette, Amour ou Caritate…
Je vous laisse le choix de faire marquer cette chevalière à l'initiale qui vous siéra !

 

 

Chevalière

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Fête des mères

Fête des mères

Saint Aymar

C’est aujourd’hui la saint Aymar. Mon amie Jean Aymar (oui, Jean est aussi un prénom féminin, comme Jean Seberg) m’a interdit de lui souhaiter sa fête car, m’a-t-elle confié :

J’en ai marre de tout

J’en ai marre de la politique

J’en ai marre des médias

J’en ai marre des religions

J’en ai marre de la misère

J’en ai marre de la crise

J’en ai marre des cons

J’en ai marre des méchants

J’en ai marre des égoïstes

J’en ai marre d’avoir raté ma vie professionnelle

J’en ai marre d’avoir raté ma vie sentimentale

J’en ai marre d’avoir raté ma vie familiale

J’en ai marre de manquer de blé

J’en ai marre d’attendre ce qui n’arrivera jamais

J’en ai marre de constater que ma santé se détériore de jour en jour

J’en ai marre de savoir que je ne bougerai plus de mon trou

J'en ai marre du passé

J'en ai du présent

J'en ai marre de l'asbsent

J’en ai marre d’être obligée de…

J’en ai marre de ne pas pouvoir…

J'en ai marre d'être lâche

J’en ai marre de ces amis qui me trouvent quand ils ont besoin de moi et m’oublient aussitôt

J'en ai marre de vérifier régulièrement que "fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant"

J'en ai marre de ne pas pouvoir souhaiter la fête des mères à quelqu'un

J’en ai marre d’être la cinquième roue du char

J’en ai marre d’être incomprise

J’en ai marre de passer pour celle que je ne suis pas

J’en ai marre de ne pas être belle

J’en ai marre d’être vieille

J’en ai marre de son absence

J’en ai marre de tout

J’en ai marre de moi

J’en ai marre de vivre

 

Que vouliez-vous que je lui réponde ?

 

Vive le sport !

Ce n’est pas mon genre, vous le savez, de parler politique, tout au moins dans mon blog ; contrairement à d’autres blogueurs émérites, j’ai choisi un autre créneau. Mais je ne peux résister ce midi à écrire ces quelques mots.


Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, veut appliquer de nouveaux rythmes scolaires, à l’essai dans quelques établissements : des cours le matin, du sport l’après-midi, et ce dès la prochaine rentrée scolaire.


Un appel d’offres national sur l’aménagement du rythme scolaire autour de la pratique sportive « vise à encourager ces nouveaux aménagements du temps scolaire en privilégiant la pratique d’activités sportives l’après-midi », est-il indiqué dans un texte de la Direction générale de l’enseignement scolaire.


Faire découvrir aux jeunes les valeurs du sport ? Excellente idée !


Pour ce faire, il songe à embaucher Franck Ribéry pour le foot, Lance Amstrong pour le vélo…


Voilà des jeunes bien chanceux !


 

Sophie la Sagesse

Le prénom Sophie (sofia) signifie sagesse en grec. Sophie était la déesse de la sagesse. Mais sofia signifie aussi savoir.

Sophie est la mère de Véra (Foi), de Nadège (Espérance) et Liubbe (Charité) ; toutes furent martyrisées au deuxième siècle lors des persécutions sous l’empereur Hadrien.

Qui est sage ? L’enfant qui se tient tranquille, sage comme une image ? Un homme réfléchi, équilibré, sérieux ? Ou expérimenté, souvent âgé, ayant une capacité de discernement ?

La sagesse est-elle une vertu ? L’un des dons de l’Esprit saint ?

Un savoir-faire, une capacité à pratiquer habilement son métier ? Comme Salomon qui avait engagé un artisan « plein d’habileté, d’adresse et de savoir pour exécuter tout travail de bronze » ?

La sagesse est une qualité requise pour exercer le pouvoir. C’est ainsi que Dieu dit à Salomon qu’il lui donnait « un cœur sage et intelligent comme personne ne l’a eu avant [toi] ». La sagesse est un attribut de Dieu. La sagesse divine est personnifiée sous les traits d’une femme qui invite les gens à manger à la table de la connaissance. C’est ainsi qu’elle est le maître d’œuvre, l’architecte des plans de Dieu. La sagesse est indispensable pour inventer (invenire), c’est-à-dire pour concevoir, créer, découvrir, trouver…

Dans l’alchimie spirituelle, la sagesse est appelée le soufre des sages (ou or philosophique) qui, avec le mercure des sages (l’intelligence), représente les deux arcanes suprêmes de l’art de la transmutation, permettant de transformer le plomb en or.

Je découvre que la Boutique de Sophie Libertine vend sur le net des articles coquins, de la lingerie fine, des sex-toys… et envoie vos achats par colis discret. Il y a des choses ravissantes. C’est peut-être une autre façon de transformer le plomb en or !

Pas plus que l’an dernier, je ne terminerai cette note en vous faisant écouter Les Stances à Sophie, chanson vraiment trop paillarde !

Je préfère citer Edgar Morin : « Qu’est-ce que l’amour ? C’est l’union de la folie et de la sagesse. »

Le 24 mai, ça se fête !

J’ai envie de faire plaisir au plus grincheux des blogueurs à qui je dois d'être entrée dans cet univers impitoyable. Il aime que l'on célèbre les saints tels qu'ils se présentent dans le calendrier.

Aujourd’hui, donc, nous fêtons le 24 mai, qui se trouve être le 144e jour de l’année.

Si vous saviez combien il s’est passé de choses un 24 mai, c’est normal qu’on lui souhaite sa fête :

Jeanne d’Arc est condamnée au bûcher

Copernic meurt, alors inconnu, qui croyait que la Terre tournait autour du Soleil

Le premier télégramme est envoyé par Morse, entre Washington et Baltimore

Mac Mahon remplace Thiers à l’Assemblée nationale, jugé trop républicain

Le pont de Brooklyn est inauguré, qui relie Brooklyn à Manhattan en enjambant l’East River

Le Bismarck coule le Hood, le Bismarck sera torpillé trois jours plus tard

Le pacte d’Egmont est adopté, assurant une certaine autonomie à la Flandre et à la Wallonie

Oscar Wilde est arrêté pour sodomie à Londres

Le Golden Gate est inauguré à San Francisco

Une loi fixe la fête des mères au dernier dimanche de mai

Microsoft lance Windows NT

Et plein d’autres événements qui auraient pu se produire la veille ou le lendemain sans changer la face du monde… enfin je crois !

Des célébrités, qui ne l’étaient pas encore, ont vu le jour, comme Fahrenheit, la reine Victoria, Archie Shepp, Eric Cantona et bien d’autres.

Les catholiques fêtent les Donatien et les Rogatien, martyrs. Que Dieu les bénissent !

C’est la Journée mondiale des communications sociales, instaurées il y a 44 ans à l’issue du concile Vatican II. Connue en France sous le nom de Journée chrétienne de la communication, elle incite à réfléchir sur les enjeux d’une communication respectueuse de la dignité humaine.

Y’a du pain sur la planche…

Franchement, est-ce bien nécessaire de fêter le 24 mai ? Je crois que je vais retourner me coucher.

Et pourtant, le 24 mai, c'est ça aussi. Vous ignorez ce que ce c'est ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire !

 

Pentecôte

L'an dernier, j'osais le diction : Pentecôte humide, Noël splendide ! Femme humide, homme turgide !

Mais les temps ont changé, l'heure n'est plus à la bagatelle, j'ai réintégré ma peau de vieille dame bien sage qui s'interdit des plaisanteries grivoises et qui n'attend plus de lendemains qui chantent…

Voici donc le week-end de la Pentecôte. Je pourrais vous rappeler que cette fête a lieu 50 jours après Pâques, plus exactement 7 fois 7 jours, soit 49 jours, auquel on ajoute le jour même de Pâques (façon ancienne de compter).

Si l'Ascension (de la côte ?) célèbre Jésus qui s'envole dans les cieux, la Pentecôte, pour nous consoler, célèbre la descente (de la pente ?) du saint Esprit. Le corps de Jésus n'est plus, mais son esprit demeure ad vitam æternam (cf. le livre des actes des Apôtres, 2e partie de l'Évangile de Luc).

L'esprit saint, symbolisé par la colombe, c'est surtout l'esprit de fraternité. Un être saint est un être bon, un être qui aime son prochain plus que tout. C’est l'esprit d'amour qui nous anime et nous fait aimer notre prochain comme nous-mêmes.

Je vous referais volontiers mon petit couplet sur l’épître de Paul aux Corinthiens mais vous la connaissez par cœur, depuis que vous me lisez…

 

Pentecote_versailles

Descente du saint Esprit sur les apôtres,

Jean Jouvenet, chapelle du château de Versailles

 

Mais assez de bons sentiments. L’amour, c’est comme la confiture, quand il y en a trop, ça dégouline ; par contre, moins il y en a, plus on l’étale.

Ironisons plutôt sur ce nom bizarrement constitué de pente-côte. Il faudrait savoir de quoi on parle ! C'est une pente ou c'est une côte ? Une côte qui suit une pente, et vice versa ?

La Pentecôte serait-elle synonyme de cyclothymie ? Tiens, ça me rappelle quelqu'un…

Quand je vais mal, je descends la pente, à toute vitesse, j'arrive au fond du trou, je me lamente, je pleure, je spasmophile, je tétanise, je vertige, je titube, je crise, j'ai mal à en crever, d’ailleurs je voudrais mourir…

Quand je vais bien, je remonte la côte, les mollets en béton, du soleil plein les yeux, éblouie par tant de beautés, m’extasiant d’un rien, frémissante, joyeuse, avec un appétit à dévorer le monde et des désirs dans le creux de mes reins…

Un mot, un simple mot m'anéantit ; un mot, un simple mot, me fait voir la vie en rose. Je devrais me faire soigner, peut-être ? Je crains que ce ne soit trop tard. Le mal est là, bien là, à chaque instant, inguérissable. Alors, je vis avec, je copine, je sympathise. Et puis, c’est amusant, les montagnes russes, il y en a qui paie pour en profiter dans les fêtes foraines… Je ne vais donc pas faire ma bégueule.

Bien sûr, tout dépend de la pente de la côte, de la cote de niveau, du dénivelé, du degré d’inclinaison. A ne pas confondre avec un degré d’inclination, cette force intérieure et naturelle qui oriente spontanément ou volontairement la personne vers un objet, un goût, un but… Vers quelqu'un qui aurait la cote, en somme. 

Plutôt que d’abonder dans le sens de Sacha Guitry qui disait que l’on est d'abord côte à côte, puis face à face, puis dos à dos, traduisant ainsi la difficulté voire l'impossibilité d'une vie à deux, je préfère croire qu'il est possible de gravir ensemble, d'une même foulée, la pente de l'existence, aussi raide soit-elle. A moins d'avoir l'immense bonheur de fouler aux pieds le sable de la plage (de MA plage) sur une côte qui s'est faite littoral.

 

Additif : L’esprit saint existe, il a survolé ma voiture ce matin.

 

Pentecôte.2

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La terre est au soleil ce que l’homme est à l’ange (Victor Hugo)

Mai à Bouc 022

C’est ma fête !

C'est ma fête aujourd'hui, et j'ai envie de vous faire plaisir…

Je me sens de taille à satisfaire 12 hommes en même temps ! Trop forte !

Fête12

Hier c’était la nuit des musées

"Ne sois pas sotte, dis-moi de monter", avait dit, à la fin de leur promenade vespérale, cet homme connu dont par discrétion je tairai le nom. "Viens", avait-elle simplement répondu, récoltant ainsi quelques jours d'un bonheur intense aussi vite suivis de longues semaines de désespoir.

Sotte je fus, hier, moi qui ai oublié la Nuit européenne des musées. Je disposais pourtant d’une longue soirée pour moi toute seule, et des amis(e)s intéressé(e)s par une visite nocturne ne manquent pas. J’aurais ainsi pu flâner dans les jardins du Pavillon de Vendôme, même s’il faisait plutôt frisquet, avec ce mistral à décorner les taureaux de Camargue. Je parle en connaissance de cause, mon mari y était… en Camargue ! Puis je serais allée au musée des Tapisseries, où un gardien loufoque et décalé, Francis D’Orsay (!), attendait les visiteurs, livrant, entre deux assoupissements, des anecdotes farfelues et les petits secrets des lieux. Un détour par le musée Granet, à la découverte de Pierre Alechinsky (encore un Belge, une fois !), en prélude à l’exposition « Alechinski, les ateliers du Midi ». J’aurais fait l’impasse sur Vasarely, peu friande d’Op art. De même pour le Museum d’histoire naturelle, même si Ptiluc expose « Les Rats » d’une façon totalement déjantée. Et puis au Museum, il y a les dinosaures, et j’ai peur des dinosaures ! Et dans tous ces lieux, des danseurs, des musiciens…

Si le vent n’avait été contraire, j’aurais pu tout aussi bien  « monter » jusqu’à Avignon, à hésiter entre la visite du musée Esprit Requiem et son « Jardin botanique » étalant sa biodiversité, ou la visite du musée Lapidaire à écouter un répertoire de chants russes. J’aurais dansé sur le pont, exposée à tous les vents !

Et pourquoi pas Paris, la gare de Lyon si accueillante après trois petites heures de train ; quand on aime on ne compte pas, c’est bien connu. Et là, l’embarras du choix ! Au musée du Quai Branly, pour m’en faire conter ? Ou à la découverte de nombreuses démonstrations en électrostatique, électromagnétisme, phénomènes sonores… au palais du même nom ? Pourquoi pas Versailles qui proposait une expérience inédite « Versailles… émois », une visite des grands appartements de la galerie des Glaces commentée par des personnalités du monde des arts et des médias ; j’aurais affiché une préférence pour Lorànt Deutsch, dont j’ai apprécié le livre Métronome.

Mais rien de tout cela, j’ai oublié, absorbée comme de coutume par ce putain d’ordinateur, à papoti-papoter avec Vincent, François, Paul et les autres, plutôt que de rencontrer de vraies gens, des gens qu’on peut voir, entendre, toucher…
Quand cet événement m'est revenu en mémoire, je me suis précipitée à la salle de bains, où j'ai la chance de disposer de plusieurs miroirs multipliant leurs reflets à l'infini. Je me suis préparée pour la nuit, je me suis déshabillée, et j'ai eu, sans me déplacer, ma visite d'un musée… celui des horreurs !
 

Hier c’était hier, aujourd’hui c’est demain…